Quelle est la performance d’une pompe à chaleur?

De nombreux experts vantent les qualités de la pompe à chaleur comme système de chauffage. En effet, cette installation a le mérite d’être écologique car elle puise l’énergie dans les milieux naturels comme l’air, l’eau, le sol,… pour le transférer dans un autre milieu (pièce à vivre, eau chaude sanitaire,…). De plus, elle permet de réaliser des économies intéressantes sur les factures d’énergie. Mais ces économies dépendent de la performance de la pompe à chaleur.

Le coefficient de performance de la pompe à chaleur

La performance d’une pompe à chaleur est définie par son coefficient de performance (COP), c’est-à-dire le rapport entre la quantité d’énergie transférée par la pompe (chaleur émise dans l’habitation) et l’énergie consommée par la pompe pour faire ce transfert.

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Plus le COP est élevé et plus la pompe à chaleur est performante. Par exemple, un COP de 4kWh/1kWh est égal à 4. Ce rapport signifie que ¾ de l’énergie utilisée pour le chauffage est tirée d’une source naturelle renouvelable et gratuite.

Lors de l’achat de votre pompe à chaleur, le COP est donc un critère essentiel à prendre en compte. Cependant, il faut savoir que le COP présent dans le catalogue du fabricant est un COP calculé dans des conditions d’essais. Il est défini par le symbole COPPAC (COP machine).

Afin d’encadrer les mesures du COPPAC, plusieurs normes ont été mises au point comme la norme EN14511 et EN255. Ces normes vont, par exemple, déterminer les températures à fixer aux sources froides (où la pompe à chaleur puise l’énergie) et chaudes (où la pompe la restitue).

La vraie performance de la pompe à chaleur

Dans la pratique, la vraie performance de la pompe à chaleur est légèrement inférieure au COPPAC car il y a toujours des pertes de chaleur en cours de route (que ce soit au niveau des canalisations, des échangeurs,…). D’autres facteurs peuvent également expliquer cette perte de performance comme l’installation de la pompe, les auxiliaires utilisés, les variations de température des sources froides et chaudes durant une saison de chauffe,…

Dès lors, pour être plus proche de la réalité, les experts ont défini un COP saisonnier (COPSAIS). Celui-ci consiste toujours à faire le rapport entre l’énergie émise et l’énergie consommée par la pompe à chaleur mais en tenant compte des valeurs mesurées sur une saison de chauffe.

Ainsi, on évalue le COPSAIS d’une pompe à chaleur aérothermique entre 2,8 et 3,5 et le COPSAIS des pompes géothermiques et hydrothermiques entre 3 et 4,5.