Une pompe à chaleur est-elle rentable ? Calcul du délai d’amortissement

L’installation d’une pompe à chaleur représente un certain investissement. Il faut toutefois mettre en parallèle le prix et la rentabilité de la pompe à chaleur. Quels sont les facteurs à prendre en compte ? Quels sont les délais d’amortissement ? Comment les calculer ? Voici notre dossier complet !
Quel est le délai d’amortissement moyen d’une pompe à chaleur ?
Le prix d’une pompe à chaleur varie beaucoup selon le type de pompe installé, mais il faut compter entre 3.500 € et 25.000 €. Cette solution de chauffage durable représente ainsi un investissement important pour les ménages. Il est donc crucial de connaître et de prendre en compte le délai d’amortissement de la pompe à chaleur avant son installation.
En moyenne, le délai d’amortissement d’une pompe à chaleur est compris entre 5 et 15 ans, mais ici encore, cela va dépendre du type de pompe installé. Les pompes à chaleur géothermiques ont par exemple un délai d’amortissement plus long, du fait de leur coût d’installation élevé.
Le délai d’amortissement correspond au temps nécessaire à la récupération de l’investissement initial pour l’installation de la pompe à chaleur grâce aux économies d’énergie générées.
Il s’agit donc d’un élément important à prendre en compte pour évaluer la faisabilité économique du passage à une pompe à chaleur et pour maximiser les avantages à long terme des énergies renouvelables.
Pour vous aider, voici un tableau récapitulatif des délais d’amortissement des pompes à chaleur selon leur type :
Type de pompe à chaleur | Délai d’amortissement |
---|---|
Pompe à chaleur hybride | 7 à 15 ans |
Pompe à chaleur air-air | 5 à 10 ans |
Pompe à chaleur air-eau | 7 à 15 ans |
Pompe à chaleur eau-eau | 5 à 10 ans |
Pompe à chaleur géothermique verticale | 10 à 20 ans |
Pompe à chaleur géothermique horizontale | 10 à 20 ans |
Peut-on parler de retour sur investissement (ROI) ?
Le retour sur investissement n’est pas tout à fait la même chose que le délai d’amortissement.
Le retour sur investissement est une valeur financière chiffrée qui mesure la rentabilité d’un investissement. Traditionnellement utilisé en gestion d’entreprise, le concept de ROI sert à évaluer le profit réalisé (ou envisageable) par rapport à un capital investi initialement, soit le pourcentage de gain par rapport au coût initial.
Le délai d’amortissement est une valeur de temps qui mesure, souvent en nombre d’années, le temps qu’il faudra pour récupérer (ou plutôt combler) l’investissement de départ.
Ce sont donc deux indicateurs différents qui envisagent un même investissement sous deux perspectives distinctes. Pour les pompes à chaleur, puisqu’il ne s’agit pas de générer du profit (parce que vous ne revendez pas l’énergie produite, mais vous la consommez), la valeur la plus pertinente à prendre en compte est celle du délai d’amortissement.
Facteurs influençant le délai d’amortissement
Dans le détail, plusieurs facteurs entrent dans le calcul du délai d’amortissement d’une pompe à chaleur :
- Le type de pompe à chaleur : certains types, comme la pompe à chaleur géothermique, ont des coûts initiaux plus élevés (à cause des forages, notamment), mais peuvent également générer des économies plus importantes, ce qui justifie l’investissement à long terme.
- Les coûts d’achat et d’installation : plus ces coûts sont élevés, plus la période d’amortissement sera longue avant que l’investissement initial ne soit récupéré.
- Les performances de la pompe à chaleur (SCOP et SEER) : plus le rendement de votre pompe est élevé, moins elle consomme d’énergie par rapport à celle qu’elle produit.
- Prix de l’énergie : la différence entre le coût de l’électricité et du gaz a un impact direct sur la rapidité avec laquelle les économies réalisées rattrapent les coûts d’investissement. Le prix de l’électricité (et des énergies en général) étant fluctuant, il s’agit ici d’une donnée difficile à estimer précisément.
- Efficacité énergétique de la maison : une maison bien isolée garantit un fonctionnement efficace de la pompe à chaleur, ce qui favorise les économies d’énergie et réduit le délai d’amortissement.
- Primes et aides financières : les aides disponibles peuvent contribuer de manière significative à la réduction du coût global d’une pompe à chaleur, réduisant ainsi la période d’amortissement.
Peuvent jouer également le climat de votre région et l’utilisation que vous faites de votre pompe (bon dimensionnement, bons réglages, bonnes pratiques, entretien régulier…).
Il est important de tenir compte de tous ces facteurs lors du calcul de la période d’amortissement d’une pompe à chaleur. Notez également que la durée de vie moyenne d’une pompe à chaleur bien entretenue est de 15 à 20 ans : au-delà de la période d’amortissement, vous faites un bénéfice net par rapport à votre ancien système de chauffage.
Calcul de la période d’amortissement
Le délai d’amortissement d’une pompe à chaleur est calculé à l’aide d’une formule précise. Cette formule est la suivante :
Formule du délai d’amortissement
Période d’amortissement (en années) = Coût total de l’investissement (installation – aides financières) / économies annuelles moyennes réalisées.
Dans le détail, voici les facteurs à prendre en compte pour l’application de cette formule :
- Coût d’investissement (prix de revient) : le prix de revient d’une pompe à chaleur comprend non seulement le coût d’achat initial du dispositif, ainsi que les coûts d’installation nécessaires au bon fonctionnement du système et éventuellement le coût des travaux nécessaires à l’installation du dispositif. Peuvent s’ajouter également d’autres frais, comme le remplacement de radiateurs. Tous ces frais sont à prendre en compte dans le calcul.
- Les aides financières : les primes et autres aides peuvent contribuer de manière significative à réduire le coût global d’une pompe à chaleur. Toute aide financière (fédérale, régionale ou communale) peut réduire l’investissement initial et donc influer sur la période d’amortissement. Il est utile de connaître les aides disponibles et d’en tenir compte dans les calculs. Leur montant total est à soustraire du prix de revient.
- Économies d’énergie : les économies d’énergie réalisées grâce à l’utilisation d’une pompe à chaleur correspondent à la différence entre les coûts énergétiques du système de chauffage actuel et les coûts prévus lors de la mise en œuvre de la pompe à chaleur (en tenant compte du rendement de votre type et modèle de pompe).
- Coûts de l’énergie : les coûts de l’énergie représentent une part importante du fonctionnement d’une pompe à chaleur. Ces coûts sont liés à l’électricité nécessaire pour faire fonctionner le système. Comme ils peuvent fluctuer, il convient de se baser sur une projection réaliste.

Important à savoir
Comme vu plus haut, il ne faut pas oublier de prendre en considération toutes les variables spécifiques à votre situation, comme le niveau d’isolation de votre maison. Une analyse approfondie est nécessaire pour calculer au plus juste le délai d’amortissement de votre installation.
En contactant un installateur agréé, vous pourrez avoir une analyse précise de vos besoins, des conseils sur la meilleure option à privilégier et une estimation claire des coûts à prévoir ainsi que des économies réalisées.
Exemple de calcul de délai d’amortissement
Voici un exemple concret pour vous aider à y voir plus clair :
➡️ Situation : Vous installez une pompe à chaleur air-eau avec un SCOP théorique de 4,5 dans une maison individuelle bien isolée, en remplacement d’une chaudière au mazout. Votre coût d’installation est de 10.000 € avec TVA comprise, et, mettons que vous habitiez en Wallonie, vous pouvez prétendre à une prime de 1.800 € (variable selon vos revenus). Le coût d’investissement est donc estimé à 8.200 €.
➡️ Consommation mazout/électricité : Votre consommation annuelle était auparavant de 2.000 litres de mazout, pour un coût total estimé à 2.200 € (à 1,10 € par litre). Pour produire la même quantité de chaleur que votre chaudière à mazout, soit environ 20.000 kWh thermiques, votre pompe à chaleur consommera 4.444 kWh d’électricité (20.000 kWh / 4,5 (SCOP).
Si on prend pour référence un coût de l’électricité à 0,30 € par kWh, cela donne une estimation de consommation d’électricité de 1.333,20 € par an. Par rapport à votre ancienne chaudière au mazout, cela représente donc 866,80 € d’économies réalisées. Comme il est recommandé d’entretenir régulièrement votre pompe à chaleur, vous pouvez retirer 150 € par an de frais pour un contrat d’entretien, soit 716,80 € d’économies réalisés par an par rapport à votre chaudière au mazout.
➡️ Calcul : Si on reprend la formule, soit (prix – aides financières) / économies annuelles, on obtient 8.200 / 716,80 = 11,4 ans.
➡️ Conclusion : Avec ce cas de figure, le délai d’amortissement de votre pompe à chaleur serait de 11,4 ans. Ce délai tient beaucoup à votre consommation, mais surtout aux performances de votre pompe à chaleur, le SCOP. En comparaison, pour la même situation, une pompe à chaleur air-eau avec un SCOP théorique moins bon, par exemple de 3,5, aurait un délai d’amortissement de 24,4 ans.
Il s’agit ici d’un exemple pour une situation donnée. Toutes les variables sont à prendre en compte dans ce calcul (y compris les prix de l’énergie, très fluctuants ces dernières années), c’est pourquoi nous vous donnons des délais d’amortissement moyens par type de pompe dans cet article. Pour une estimation personnalisée, il convient de contacter un installateur agréé.

La rentabilité des pompes à chaleur en fonction des types
Tout d’abord, il faut rappeler que si les pompes à chaleur présentent une alternative durable aux appareils fonctionnant aux énergies fossiles, elles ne sont toutefois pas adaptées à tous les cas de figure. Si, dans les faits, elles permettent de faire des économies d’énergie et de diminuer les factures d’électricité, elles doivent prendre place au sein d’un logement adapté à cette technologie.
Un des facteurs les plus importants pour juger de la pertinence d’une pompe à chaleur et de son efficacité, c’est l’isolation de l’habitation. Une maison bien isolée, c’est moins de déperditions de chaleur, et donc moins de gros pics de consommation pour chauffer les pièces.
En effet, il ne faut pas perdre de vue que, même si elle utilise les énergies renouvelables, la pompe à chaleur consomme de l’électricité en fonctionnant. Selon votre consommation (qui dépend donc en grande partie de l’isolation) et le prix de l’électricité par rapport au gaz ou au mazout, la pompe à chaleur peut représenter une option moins avantageuse.
Notre conseil : si votre habitation n’est pas suffisamment isolée pour assurer la rentabilité d’une pompe à chaleur, nous vous conseillons de faire d’abord quelques travaux d’isolation des murs, de la toiture, ou encore de changer les vitres et fenêtres. Vous pouvez tout à fait consulter un expert qui viendra réaliser un diagnostic des performances énergétiques de votre habitation et vous conseiller les meilleures interventions à faire pour les améliorer.
Rentabilité, rendement : quelle différence ?
Il n’est pas toujours évident de faire la distinction entre la rentabilité d’une pompe à chaleur et son rendement. Voici un rappel des définitions :
➡️ La rentabilité désigne et mesure la pertinence économique de l’investissement. La rentabilité se calcule avec des données plus globales que le rendement, comme l’investissement de départ, les aides financières, les coûts de fonctionnement et d’entretien, ainsi que les économies faites par rapport à l’ancien système.
➡️ Le rendement, pour les pompes à chaleur, mesure l’efficacité énergétique du système, c’est-à-dire le rapport entre l’énergie produite et l’énergie consommée. Un meilleur rendement produit plus qu’il ne consomme. Le rendement est une donnée fournie généralement par le fabricant de la PAC, avec le COP (coefficient de performance), le SCOP (coefficient de performance saisonnier, qui analyse plus précisément les performances de chauffage) et le SEER (équivalent du SCOP pour le refroidissement).
La rentabilité donne une information économique etle rendement donne une information technique. Le rendement aide à calculer la rentabilité des pompes à chaleur, mais pas l’inverse.
Est-ce que la pompe à chaleur est vraiment économique ?
La pompe à chaleur utilise une énergie dite renouvelable (l’air, le sol, l’eau) comme source de chaleur. Les différents types de pompes à chaleur peuvent entraîner des coûts de fonctionnement inférieurs par rapport aux appareils à énergie fossile. Cela est d’autant plus vrai lorsque les performances de la PAC (SCOP et SEER) sont élevées : le dispositif produit alors plus d’énergie que ce qu’il consomme pour la produire, d’où la notion d’économie.
Cependant, ce caractère économique n’est pas systématiquement garanti et doit être nuancé. La pompe à chaleur est mise en avant comme un système durable et économique, mais, comme nous l’avons vu plus haut, elle n’est pas adaptée à toutes les situations. C’est un système qui fonctionne dans une démarche globale de transition énergétique et d’attention portée aux performances énergétiques globales de l’habitation.
Des facteurs internes (l’isolation de la maison) comme des facteurs externes (le prix de l’électricité par rapport aux énergies fossiles) peuvent rendre le caractère économique de la pompe à chaleur relatif. En somme, il ne s’agit pas d’une solution miracle, mais d’un élément qui prend place dans un ensemble cohérent, réfléchi et maîtrisé.
Quel est le rendement réel d’une pompe à chaleur ?
On parle de “rendement réel” en opposition au “rendement théorique” de certains appareils. Cela concerne par exemple les panneaux solaires, mais aussi les pompes à chaleur. Les valeurs de rendement (c’est-à-dire le COP, le SCOP et le SEER) fournies par les fabricants de pompes à chaleur sont mesurées dans des conditions d’utilisation optimales.
Globalement, les SCOP (Coefficient de Performance Saisonnier) et SEER sont plus réalistes et indiquent mieux les performances des pompes à chaleur sur l’ensemble d’une saison que le COP (Coefficient de Performance), qui est davantage une moyenne générale. Toutefois, le “rendement réel” chez un particulier peut varier selon de nombreux facteurs, dont certains déjà mentionnés dans cet article (isolation de l’habitation, climat extérieur…).
Estimer le rendement réel d’une pompe à chaleur est donc plutôt complexe. Il est rarement défini par une valeur fixe, mais plutôt par une plage de valeurs.
Les facteurs qui influencent le rendement réel sont principalement :
- la température extérieure, notamment pour les PAC air-air et air-eau qui fonctionnent avec des unités extérieures,
- la température souhaitée, soit l’écart entre la température de la pièce et la température de chauffage ou de refroidissement demandée. Plus l’écart est grand, moins le rendement est élevé.
- la qualité de l’installation, notamment la justesse du dimensionnement de l’appareil et la bonne isolation des tuyauteries,
- l’isolation du logement, qui permet à la pompe de fonctionner moins et surtout plus efficacement,
- la présence ou non de systèmes de diffusion adaptés comme les planchers chauffants ou les radiateurs à basse température, qui fonctionnement mieux avec les pompes à chaleur,
- le mode de fonctionnement. Le rendement peut varier selon s’il s’agit du mode chauffage, du mode refroidissement ou de la production d’eau chaude sanitaire.
- l’entretien, qui, effectué régulièrement, permet de s’assurer que le dispositif fonctionne de façon optimale.
Voici toutefois un tableau récapitulatif des valeurs moyennes de SCOP selon les types de pompes à chaleur :
Type de pompe à chaleur | SCOP moyen | Précisions |
---|---|---|
Pompe à chaleur air-air | Entre 2,5 et 4,5 | Valeurs souvent plus élevées en mode refroidissement (été) |
Pompe à chaleur air-eau | Entre 2,8 et 4,0 | Valeurs plus élevées sur les modèles plus récents (plus performants) |
Pompe à chaleur sol-eau (géothermie) | Entre 3,5 et 5,5 | Valeurs pouvant être plus élevées selon la conception de l’installation. Température du sol plus stable : moins de variations à l’année. |
Pompe à chaleur hybride | 3,5 ou plus pour partie PAC (voire 4 et plus si modèles récents) | Valeurs qui dépendent de l’utilisation de la pompe à chaleur par rapport à la chaudière. Rendement plus élevé si la PAC est privilégiée. |
Dans l’ensemble, il faut retenir que les pompes à chaleur, installées dans des environnements adaptés, ont un bien meilleur rendement que les chaudières classiques. En effet, si une chaudière dite “performante” atteint un rendement de 90 à 95 %, les pompes à chaleur peuvent fournir 2,5 à 5,5 unités de chaleur par unité d’électricité consommée.
Les systèmes hybrides sont-ils rentables ?
Le rendement, et donc la rentabilité, des systèmes de pompes à chaleur hybrides dépend fortement de plusieurs facteurs. Ces principaux facteurs sont, d’une part, le rapport entre les prix du gaz et de l’électricité, et d’autre part, le rapport entre l’utilisation de la partie pompe à chaleur et de la partie chaudière.
Dans les grandes lignes, la pompe à chaleur hybride est considérée comme rentable quand les économies d’énergie qu’elle permet de faire (notamment grâce à la pompe à chaleur) parviennent à compenser le coût d’installation initial (plus élevé que celui d’une chaudière) ainsi que ses frais d’entretien (qui peuvent être plus élevés que pour une PAC ou une chaudière classique, puisqu’elle combine les deux).
En moyenne, une pompe à chaleur hybride tire 75 % de son énergie de l’environnement (comme l’air extérieur) et utilise le gaz pour les 25 % restants. Cela étant dit, il ne s’agit que d’une moyenne, et plutôt par temps doux. Si les températures extérieures sont très basses, la partie chaudière devra prendre le relai, et ce ratio ne sera pas le même. La rentabilité de la pompe à chaleur hybride va dépendre de chaque situation, et elle reste très liée aux cours des prix de l’électricité et du gaz.
La pompe à chaleur hybride présente autant d’avantages que d’inconvénients. Adaptée à la rénovation, elle ne requiert pas nécessairement l’installation de radiateurs basse température ou de plancher chauffant et reste performante même lorsque l’isolation n’est pas idéale. C’est une bonne alternative pour les zones avec des variations de température conséquentes, mais aussi une aubaine lorsque l’un des systèmes est en panne. Toutefois, elle maintient la dépendance aux énergies fossiles et requièrent à la fois l’espace (et l’entretien !) d’une unité extérieure, mais aussi d’une chaudière.
Le délai d’amortissement des pompes à chaleur hybrides est très variable et estimé entre 7 et 15 ans, selon la situation et l’utilisation.
Rentabilité et rendement d’une pompe à chaleur air-air (en été et en hiver)
Le rendement (COP) des pompes à chaleur air-air est fortement lié aux conditions extérieures et il est en général meilleur en été (pour refroidir) qu’en hiver (pour réchauffer). En effet, lorsque les températures extérieures sont (très) basses, la pompe doit forcer davantage pour extraire la chaleur de l’air froid, ce dont le SCOP tient compte.
C’est pourquoi ce n’est pas l’option la plus recommandée si vous vivez dans une région où les hivers sont rigoureux. Notez qu’en cas de très fortes chaleurs (périodes de canicule), le rendement peut également être affecté.
La pompe à chaleur air-air présente toutefois une bonne rentabilité, surtout lorsqu’elle remplace un chauffage électrique direct ou qu’elle est utilisée pour la climatisation et le chauffage d’appoint. Cela s’explique par un coût d’investissement plus faible que pour d’autres types de pompes.
La rentabilité peut toutefois être variable selon les modèles et les situations : elle reste très liée au SCOP et au SEER du modèle installé, mais aussi au prix de l’électricité.
Rentabilité et rendement d’une pompe à chaleur air-eau selon les températures
Le fonctionnement d’une pompe à chaleur air-eau étant similaire à celui d’une pompe à chaleur air-air (avec une unité extérieure), elle présente un rendement semblable. Elle est toute aussi sensible aux températures extérieures très basses ou très hautes.
Les modèles récents ont aujourd’hui de meilleures performances en hiver : il faut bien comparer les SCOP des différents modèles ! En revanche, les pompes à chaleur air-eau présentent en général un rendement inférieur en mode refroidissement que les pompes à chaleur air-air.
La rentabilité des pompes à chaleur air-eau est intéressante, en ce qu’elles permettent le chauffage central et l’eau chaude sanitaire. C’est une alternative plus économique que d’autres systèmes, comme ceux au mazout ou au propane.
Rentabilité et rendement d’une pompe à chaleur géothermique
Le rendement des pompes à chaleur géothermiques est meilleur que ceux des pompes à chaleur air-air et air-eau. En effet, elles utilisent les ressources du sol, dont les températures sont plus stables que celles de l’air extérieur. Il y a donc moins de variations de rendement sur l’année.
En moyenne, la pompe extrait 6 kWh d’énergie pour le chauffage pour 1 kWh consommé, ce qui en fait un des systèmes les plus efficaces. Elle présente également de très bonnes performances pour refroidir, avec un ratio de 16 pour 1 en terme de consommation électrique.
En revanche, la pompe à chaleur géothermique a un coût d’installation plus élevé (notamment à cause des forages), sa rentabilité s’estime donc davantage sur le long terme.

Comment optimiser la rentabilité de sa pompe à chaleur ?
Nous l’avons vu, la rentabilité d’une pompe à chaleur dépend de nombreux facteurs. Vous ne pouvez pas avoir une influence sur tous, notamment sur le prix de l’électricité, dont le cours est fluctuant. Certains facteurs peuvent toutefois être optimisés : en voici quelques-uns.
➡️ Bien choisir et dimensionner la pompe à chaleur
Il faut avant tout opter pour une pompe à chaleur adaptée à votre habitation, c’est-à-dire à vos besoins (consommation, nombre de personnes…), mais aussi aux contraintes du logement (températures extérieures, degré d’isolation de la maison…). Cela signifie installer le bon type de pompe et bien dimensionner la puissance de l’appareil. Pas de panique : votre installateur pourra vous conseiller !
➡️ Avoir une maison bien isolée
Une bonne isolation est primordiale pour optimiser la rentabilité de votre pompe à chaleur. Mieux votre maison est isolée, moins la pompe a besoin d’énergie pour chauffer ou refroidir l’intérieur. Sur le long terme, il est plus avantageux de réaliser des travaux d’isolation avant d’installer une pompe à chaleur que si celle-ci est installée dans une maison mal isolée.
➡️ Faire attention à la consommation de la pompe à chaleur
Pour que la rentabilité de votre installation soit optimale, il est recommandé d’opter pour une pompe à chaleur qui consomme entre 4 et 5 fois moins que l’ancienne chaudière. Le prix de l’élécrtricité étant en moyenne plus élevé que celui du gaz ou du mazout, il faut veiller à ce qu’elle soit la plus économe possible.
➡️ Assurer un bon entretien de la pompe
Pour préserver les performances de votre installation à un niveau optimal, il convient d’entretenir régulièrement votre pompe à chaleur. Cela prolonge également la durée de vie de l’appareil, ce qui a évidemment une incidence sur la rentabilité de votre investissement à long terme.
➡️ Installer des panneaux solaires
Si vous combinez votre pompe à chaleur avec des panneaux solaires, vous pourrez espérer produire gratuitement l’éléctricité nécessaire au fonctionnement de votre pompe, une fois l’achat des panneaux solaires et de la pompe rentabilisé. Ainsi, vous n’êtes plus dépendant ni des énergies fossiles, ni des variations de prix de l’électricité.
Pompe à chaleur et panneaux solaires : une combinaison gagnante !
La combinaison d’une pompe à chaleur et de panneaux solaires peut donc être une solution très efficace et très rentable. Les panneaux solaires produisent de l’électricité qui peut être utilisée pour alimenter la pompe à chaleur, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis du réseau électrique.
Cela a d’autres avantages : cette combinaison peut entraîner des économies significatives sur vos factures d’énergie, mais aussi augmenter la valeur de votre maison auprès de futurs acheteurs, ainsi que d’un point de vue de l’efficacité énergétique du bien, et donc de son PEB.
Toutefois, certains facteurs doivent être pris en compte lorsque l’on envisage cette combinaison :
- Capacité des panneaux solaires : assurez-vous que vos panneaux solaires peuvent fournir suffisamment d’énergie pour faire fonctionner la pompe à chaleur. Cela peut varier en fonction de la taille et de la capacité de votre dispositif : tout est encore une fois une question de dimensionnement. De la même façon, plus la configuration de votre installation solaire est optimale (orientation, inclinaison, ensoleillement…), plus votre double installation sera rentable.
- Ajout d’une batterie de stockage : en ajoutant une batterie de stockage à votre installation solaire, vous maximisez vos chances d’autoconsommation. L’énergie produite par les panneaux et qui n’est pas immédiatement réinjectée dans le réseau de la maison et consommée peut être stockée pour une utilisation ultérieure. C’est pratique lorsque vous avez besoin de faire fonctionner le chauffage (ou la climatisation) de nuit, par exemple.
- Isolation de la maison : comme mentionné précédemment, une mauvaise isolation peut avoir un effet négatif sur l’efficacité de la pompe à chaleur. Assurez-vous que votre maison est bien isolée avant d’investir dans une pompe à chaleur et des panneaux solaires : même s’il s’agit d’un troisième poste de dépense, il ne faut pas négliger d’éventuels travaux de rénovation !
- Investissement initial : l’achat et l’installation d’une pompe à chaleur et de panneaux solaires peuvent représenter un investissement important. Toutefois, grâce aux économies d’énergie potentielles et aux subventions disponibles (tout le moins pour les pompes à chaleur), le délai d’amortissement de cet investissement peut être réduit.
Comment la consommation d’énergie influe-t-elle sur la rentabilité d’une pompe à chaleur ?
La consommation d’énergie d’une pompe à chaleur a un impact direct sur sa rentabilité. Le calcul est simple :
➡️ plus la consommation est élevée,
➡️ plus les coûts de fonctionnement de l’appareil sont élevés,
➡️ plus le délai d’amortissement est rallongé,
➡️ plus la rentabilité est faible.
Une pompe à chaleur consomme généralement plus d’électricité qu’un système de chauffage classique. En effet, la pompe à chaleur a besoin d’électricité pour extraire l’énergie thermique de l’environnement.
Le type de pompe à chaleur, le niveau d’isolation de la maison et l’utilisation de la pompe à chaleur sont autant de facteurs qui influent sur la consommation d’énergie. Par exemple, une pompe à chaleur sol-eau consomme moins d’énergie qu’une pompe à chaleur air-air, car la température du sol est plus stable que celle de l’air.
Le rendement de votre pompe à chaleur, c’est-à-dire son SCOP ou SEER, influe directement sur la consommation d’énergie, puisqu’il indique combien la pompe produit d’énergie par rapport à celle qu’elle consomme pour fonctionner. En somme, un modèle avec un SCOP élevé consommera moins d’électricité pour produire exactement la même quantité de chaleur qu’un modèle au SCOP plus faible.
C’est donc une valeur capitale à prendre d’emblée en compte pour évaluer votre future consommation, et donc la rentabilité de votre installation.
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